Le 8 janvier 2013 aura lieu l’installation de la commission nationale de la CSA qui signera la naissance effective de la confédération. Cette nouvelle organisation syndicale, qui remplace la structure mort-née de la confédération des syndicats algériens, vise essentiellement, selon ses promoteurs, à permettre aux syndicats autonomes « de peser de tout leur poids » lors de la prochaine tripartite, ainsi que celles à venir, et sortir du classique triumvirat Ugta-Patronat-Gouvernement, plus que jamais remis en cause. « Nous ne voulons pas faire de l’ombre à l’Ugta (Union générale des travailleurs algériens), mais nous estimons que le patronat est surreprésenté lors des tripartites, alors que les travailleurs de la Fonction publique- représentés en partie par l’Ugta- sont exclus des discussions qui engagent leur carrière et leur avenir », explique, d’emblée, M. Dziri. Ce dernier affirme que la confédération dont le « noyau dur » est constitué des sept syndicats cités plus haut, reste ouverte aux autres organisations autonomes qui partagent avec elle les mêmes combats et idéaux. Pas question toutefois à recruter à tout-va. « C’est ce noyau dur qui aura la mission de sasser », souligne-t-on. M. Dziri a ensuite fait une lecture des principales résolutions du dernier conclave qui ont sanctionné la réunion de la CSA, à commencer par « la nécessité de la concrétisation sur le terrain des réformes du président de la République dans leur aspect inhérent au mouvement syndical », en passant par « l’association des syndicats à l’élaboration des codes liés au monde du travail avant leur adoption », mais surtout « l’élargissement de la réunion tripartite aux syndicats autonomes », en partant du constat que les travailleurs de la Fonction publique y sont sous-représentés.
« Au niveau de la tripartite, nous ne savons pas qui des participants est adossé au gouvernement et qui est censé défendre les travailleurs », note le Dr Lyes Merabet du Snpsp. « Il est temps d’aller de l’avant pour résoudre les problèmes des travailleurs de la Fonction publique. »
Pour M. Rahmani du Cnes : « Notre philosophie (au sein de la CSA), est de renforcer la solidarité nationale à travers l’unification des rangs. Nous nous inscrivons de fait en porte-à-faux avec l’entreprise d’émiettement de la classe politique qui a vu la création de 25 partis politiques en l’espace de 6 mois. »