Algérie : Surcharge des classes, Statut et Salaires Le bras de fer continue entre les enseignants et leur tutelle
Transmis par Djamel
Mis en ligne le 11 novembre 2012

Joint par téléphone, Meziane Meriane, secrétaire général du Snapest déplore : « Nous avons passé une journée marathon sans aucun résultat apparent.

La rencontre qui a regroupé jeudi dernier le ministre de l’Education nationale et les sept syndicats du secteur n’a rien apporté de nouveau. Joint par téléphone, Meziane Meriane, secrétaire général du Snapest déplore : « Nous avons passé une journée marathon sans aucun résultat apparent. Cette situation a duré plus de deux ans et à chaque fois qu’on nous promet de régler les problèmes des enseignants, rien n’a été réalisé concrètement. »

Le Snte (Syndicat national des travailleurs de l’éducation) pour sa part, continue de faire du bruit. « Rien n’est encore réglé sur le terrain ». a regretté M.Aït Hamouda, secrétaire général du Snte. Tout en ajoutant que les enseignants du Sud, n’ont pas encore bénéficié de leurs droits, conformément à la nouvelle réglementation en vigueur. Même son de cloche au Snapap qui a organisé hier, une conférence de presse, afin de revenir sur les mêmes revendications, notamment les corps communs qui continuent de souffrir le martyre. Côté parents d’élèves, c’est l’insatisfaction totale. « Nous avons des classes primaires qui enregistrent 54 élèves à la cité Mokhtar-Zerhouni aux Bananiers », dit-on. Un nombre important de parents d’élèves sont en train de chercher d’autres écoles pour réinscrire leurs enfants, afin de leur assurer une meilleure scolarisation. Une enseignante avance qu’elle préfère dispenser la moitié du programme afin que tous les élèves comprennent au lieu de donner le programme entier et très peu d’élèves vont assimiler les cours à cause de la surcharge des classes. Les représentants de syndicats que nous avons contactés ont souligné que « le ministre de l’Education nationale a refusé de rouvrir le dossier du statut des enseignants pour la deuxième fois », tout en restant prudent par rapport aux positions de Baba Ahmed qui n’a que quelques mois à la tète du secteur de l’éducation. Le problème de surcharge des classes, le chauffage des classes, le manque des équipements, notamment les tables et les chaises est toujours d’actualité a-t-on souligné, tout en apprenant auprès de quelques chefs d’établissement primaires, au moyen et secondaires que la tutelle vient d’adresser des lettres de manière officielle pour toutes les wilayas, afin de prendre en charge sérieusement, les insuffisances enregistrées. « Le problème que l’on doit régler une fois pour toutes, c’est de mettre toute la gestion des écoles sous la responsabilité de la tutelle, et non pas des Assemblées populaires communales (APC) qui souffrent déjà de pas mal de situations », selon Mohamed A., directeur d’une école primaire à Alger. Par ailleurs, les enseignants du Sud quant à eux se sentent marginalisés de plus en plus. Partant de ce fait, les représentants des syndicats du Sud, commencent à se concerter davantage, afin de répondre aux préoccupations soulevées par les enseignants. Le salaire de base n’a pas changé depuis 2008, malgré la promulgation de la loi relative à sa révision. En dépit de la longue attente sans résultats, les différents syndicats du secteur de l’éducation ne baissent pas les bras. « Nous continuerons notre lutte jusqu’à la satisfaction totale de nos revendications sociales professionnelles », nous dit-on.