Journal REsistance SOciale n° 107
Septembre 2012
Mis en ligne le 25 septembre 2012

Au sommaire ce mois-ci :

p.1 et 2 : L’édito / p.2 : Solidarité internationale / p.3 : Financement de la Sécurité sociale / p.4 : Manifeste des médecins solidaires / p.5 : De quoi l’assouplissement est-il le nom ? / p.6 : Une bombe fiscale à retardement… à effet immédiat ! / p.7 : Pacte budgétaire : communiqué RÉSO/Convergence / p.8 : Coup de gueule

L’édito de Marinette Bache :

Pauvres Belges ! Qu’ont-ils fait pour que la France se débarrasse chez eux de ses « riches cons » ? C’est un des feuilletons de la rentrée que nous imposent les médias. Nous ne nous y attarderons pas. Pourquoi reprocher aux patrons du MEDEF d’être ce qu’ils sont ?

À Résistance Sociale, nous préférons nous tourner vers ceux qui ont été élus pour répondre aux besoins et renforcer les droits des salariés, pour leur demander d’agir. Or, les annonces de fermetures d’usines continuent. D’abord le groupe agroalimentaire Doux qui ferme le site de Graincourt ( ?) et dont le patron affiche un total mépris pour les employés. Une centaine de ceux-ci occupent toujours le bâtiment. Ensuite PSA qui, malgré les déclarations encourageantes d’Arnaud Montebourg, va fermer l’usine d’Aulnay, déclarée non viable. J’entends déjà les exclamations : « l’État ne peut pas tout faire ». Cela me rappelle des souvenirs de Vilvoorde… La question n’est pas de savoir si l’État peut tout faire, mais plutôt si le gouvernement de gauche décide ou non de prendre des moyens, y compris ceux de l’État, pour agir. Pour l’instant : bien peu.

Gaz de France, privatisé chez Suez, voulait augmenter ses tarifs de +7 %. Le gouvernement lui a imposé de limiter la hausse à +2 %. Notons qu’il s’agit de la cinquième augmentation en un an. La mesure gouvernementale n’est donc pas révolutionnaire, mais au moins le gouvernement n’est pas resté l’arme au pied.

De même d’ailleurs pour ce qui concerne le maintien d’une mesure phare du candidat Hollande : la taxation à 75 % des hauts revenus a été réaffirmée.

Dans la Fonction publique, l’inquiétude demeure. A l’exception de postes supplémentaires dans la police et de quelques impacts positifs à l’Éducation nationale, la RGPP est toujours à l’œuvre, particulièrement dans l’hospitalisation publique, où les fermetures de services, voire d’hôpitaux, perdurent. Heureusement, les collectifs de soutien qui rassemblent les divers personnels et la population sont très actifs et quelquefois gagnants. Tel député qui prône la soumission aux décisions bruxelloises à l’Assemblée nationale tiendra un tout autre langage face à ses électeurs qui refusent de subir les conséquences du choix parlementaire de l’austérité budgétaire. (cliquez sur "Lire la suite")

Le budget ! Au moment où Algirdas Šemeta, commissaire européen chargé de la fiscalité, déclare : « avant la fin de l’année, la Commission présentera ses propositions sur la manière d’améliorer la lutte contre la planification fiscale abusive » (sic), abordons donc le sujet du moment : la ratification du traité sur la « stabilité », la « coordination » et la « gouvernance », le TSCG. Un des engagements de F. Hollande était de le renégocier. Aujourd’hui, c’est haro sur ceux qui refusent de le voter ! Première grave dérobade gouvernementale, et quel manque de courage – ou de conviction ? – pour les uns, quelle déception pour les autres.

Eh bien à Résistance Sociale, nous n’avons pas peur du débat et nous ne craignons pas l’avis du peuple. C’est pourquoi nous appelons à un référendum sur la ratification du TSCG. Peut-on disserter sur la démocratie et priver ainsi le peuple d’une partie essentielle de sa souveraineté ? Peut-on imaginer que ses représentants acceptent de se laisser ainsi amputer. Pourquoi donc ont-ils sollicité nos suffrages si ce n’est pour mener une politique différente de celle qui nous a été imposée ces dernières années ?

Voilà pourquoi Résistance Sociale appelle à se joindre (Cf. communiqué p.7) et sera présente à la manifestation contre la ratification du TSCG et pour l’organisation d’un référendum afin de consulter notre peuple. Tous à la manif, Citoyens !