Algérie : Les syndicats autonomes algériens dénoncent leur exclusion des réunions de la Tripartite gouvernement-UGTA-patronat
Mis en ligne le 27 septembre 2011
Les syndicats autonomes algériens des secteurs de la santé publique, de l’éducation et la formation et de l’enseignement secondaire et technique ont dénoncé leur exclusion des réunions de la Tripartite, dont une nouvelle session va réunir jeudi le gouvernement, l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et le patronat.

"Plus de 1,8 million de travailleurs algériens sont affiliés aux syndicats autonomes. Pourquoi alors l’exclusion des syndicats autonomes d’un débat social et leur marginalisation ?", s’est interrogé le Dr Lyes Merabet, président du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP).

Cette situation, a ajouté le président du SNPSP, laisse libre champ à l’UGTA pour "s’ériger comme porte-parole exclusif et légitime des travailleurs algériens" avant de noter qu’ "on ne peut pas être représenté par un syndicat qui n’est pas présent, qui n’est pas ancré".

Même son de cloche chez l’Union nationale des travailleurs de l’éducation et de la formation (UNPEF) qui demande à participer à la tripartite depuis 1997. "Jusqu’à présent il y a un syndicat unique qui représente les travailleurs dans cette rencontre sous prétexte qu’elle a la plus grande représentativité à travers le pays, ce qui n’est pas le cas notamment dans la Fonction publique", déplore le président du syndicat Sadek Dziri.

De son côté, le Syndicat national des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (SNAPEST) dénonce "l’exclusion pure et simple des syndicats autonomes de la Tripartite".

"Malheureusement, encore une fois, c’est l’exclusion pure et simple des syndicats autonomes de la Tripartite. Avec un régime politique actuel basé sur l’exclusion et une gestion opaque, c’est le contraire qui nous aurait étonné.

C’est la nature du régime qui explique l’exclusion des partenaires", a affirmé le porte-parole du SNAPEST, Meziane Meriane, dans un récent entretien.

Le gouvernement algérien a proposé 8 dossiers à inscrire à l’ordre du jour de cette nouvelle réunion de la Tripartite, entre autres, l’évaluation et l’examen des conclusions des groupes de travail issus de la dernière session, le pacte national économique et social, les mutuelles sociales, le dossier des retraites, le salaire national minimum garanti (SNMG) et la représentation syndicale dans le secteur économique.