La date et la forme de la protestation ne sont pas encore fixées, mais les syndicalistes promettent une forte mobilisation pour mettre la pression sur le ministère de l’Education. Contacté par nos soins, hier, Meziane Meriane, coordinateur national du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest), a fait savoir que le timing et la forme de la protestation seront connus durant la deuxième quinzaine du mois en cours, lors du conseil national de son syndicat, et ce, juste après sa participation au Forum mondial des syndicats qui aura lieu les 13 et 14 septembre à Strasbourg, en France. Le Snapest profitera de cette première participation au forum, qui regroupera 35 organisations syndicales, pour exposer plusieurs dossiers d’actualités, notamment le volet économique, politique, syndical ainsi que les ambitions du syndicat. Le même interlocuteur a estimé que la rentrée prochaine, fixée pour le 11 septembre, ne diffère pas de celles des années précédentes puisque « l’inflation est omniprésente pour ingurgiter le pouvoir d’achat et les dernières augmentations accordées aux enseignants ».

Et d’ajouter : « On est revenu à la case de départ. » A cause de cette réalité amère qui perdure, le syndicat monte au créneau pour demander au ministère de revoir le régime indemnitaire. M. Meriane a précisé, dans le volet pédagogique, qu’hormis les élèves du primaire, les élèves feront face à un volume horaire très chargé. « Le volume horaire de l’école primaire a été réaménagé et nous attendons l’extrapolation du même rythme au moyen et au secondaire ».

Le Conseil des lycées d’Algérie (CLA) affiche le même constat amer et annonce également une grève, dès la rentrée scolaire. Joint hier, Achour Idir, porte-parole du syndicat, a précisé que l’intersyndicale, qui regroupe le Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef), le Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap) et la coordination Cnes, ainsi que le Cla, compte renouer avec la protesta et observer un débrayage, à partir du 16 septembre, pour exiger la prise en charge de plusieurs revendications qui restent en suspend.

Un rassemblement sera aussi observé par toute la famille de l’éducation le jour de la tenue de la Tripartite, pour dénoncer l’exclusion du front social à ce rendez-vous incontournable pour les travailleurs de la fonction publique. Achour Idir prévoit, également, plusieurs mouvements de protestations éparpillés dans plusieurs établissements scolaires pour des raisons internes, notamment le dossier de la surcharge des classes. Plus explicite, il précise que le taux de réussite à l’examen final de l’école primaire et du moyen a augmenté cette année de manière considérable, mais « les instances concernées n’ont pas mis en place les infrastructures nécessaires pour absorber le nombre important d’élèves attendus à la rentrée scolaire 2011-2012 ». Il évoque également l’emploi du temps des enseignants qui sera revu à la hausse, à cause de l’absence de nouveaux postes budgétaires, malgré le départ de plusieurs enseignants à la retraite. La tenue de la Tripartite sera ainsi marquée par une forte protestation des travailleurs.