Algérie : Communiqué du Syndicat National Autonome des Professeurs de l’Enseignement Secondaire et Technique
ALGER LE 29 JANVIER 2011 Transmis par Djamel Rouani (coordinateur WILAYA D’ALGER DU SNAPEST)
Mis en ligne le 1er février 2011

DECLARATION

Le bureau national s’est réuni en session extra ordinaire pour analyser la situation nationale et internationale.

Le bureau national constate que :

- Une lutte sans relâche est menée ces dernières années pour arriver à une union des syndicats autonomes ;( une union syndicale forte peut être un contre poids et éviter par là énormément de dérives).
- Malheureusement les tentatives des pouvoir publiques de confiner les différents Syndicats dans un corporatisme Sectorielle empêchent l’émergence d’une telle union.
- Exclus de toutes négociations, devenus décors par la force des choses, Seul un syndicat a le privilège de participer aux pourparlers, plus l’octroi de la gestion des oeuvres sociales, malgré la refonte de celle-ci mainte fois revendiquée.
- On peut affirmer en tant que syndicaliste que le développement revient à nourrir les citoyens, instruire les citoyens, soigner les citoyens d’où la nécessite d’accroître sa richesse de façon durable et autonome, sa non existence a fait que :

- Les augmentations arrachées dernièrement grâce aux combats des syndicats autonomes sont déjà ingurgitées par l’inflation, le moment n’est- il pas venu aussi de contrôler le marché par des mécanismes solides ?et de revoir l’imposition sur les salaires des fonctionnaires qui cotisent plus que les riches commerçants !
- Le salaire ne doit- il pas assurer à chaque fonctionnaire un minimum vital et réduire les inégalités ? Ces inégalités criardes malheureusement existent au sein de notre société, causes de la disparition de la classe moyenne.

C’est l’économie fondée sur la connaissance s’appuyant sur le capital humain correctement formé qui a permis au cours de l’histoire récente de l’humanité, d’abord aux pays d’Europe occidentale, puis à d’autre pays d’accéder à la modernité au développement et au bien être de leurs populations, dans notre pays l’intelligentsias est dépassée par une incompétence.

Le moment n’est-il pas venu d’éradiquer le recrutement basé sur le tribalisme et le régionalisme ?

L’échec scolaire c’est la conséquence d’une situation difficile que vit l’enfant Sans pour autant qu’elle Soit comprise ou même perçue par son entourage.En réalité le véritable échec scolaire c’est une situation individuelle complexe dans laquelle de nouveaux résultats à l’école ne sont qu’une partie visible d’un problème plus vaste qu’il faudra bien considérer dans ses causes et sa diversité (dixit un pédagogue.)

le constat général est que les acteurs dominants des émeutes ,qui ont secoué certaines villes et régions de notre pays sont des mineurs ,et une des raisons parmi tant d’autres qui poussent ces jeunes à se jeter dans l’émeute concerne l’échec scolaire cause d’une déperdition scolaire énorme. Dixit GERHARD SHLOEDER (En ce début de siècle, une école créatrice de renaissance est plus que jamais le meilleur investissement pour l’avenir.)

Le moment n’est-il pas propice pour une évaluation de la réforme de l’éducation ?

Les acquis de l’ouverture politique et syndicale sont laminés par L’état d’urgence installé en 1992. L’Etat d’Urgence conformément à la constitution en vigueur dans notre pays ne doit pas justifier l’atteinte aux libertés syndicales et permettre à l’administration d’étirer ses droits. Au nom de l’Etat d’Urgence les libertés syndicales sont bafouées !

Et pourtant il ne saurait y avoir ni dialogue social, ni progrès en matière de justice sociale sans libertés syndicales (O.I.T).

- Parce qu’on ne veut pas que l’injustice se pérennise.

- Parce qu’on veut que notre justice soit protégée des ingérences et interférences.

- Parce qu’on refuse que notre pays s’enfonce dans un désordre.

- Parce qu’on est des citoyens à part entière.

- Parce qu’on refuse que la sagesse et la docilité pour l’amour de la patrie des citoyens ne profitent qu’à dilapider les deniers publics.

Que le bureau national demande à qui de droit que : Les circonstances qui ont amener à l’instauration de l’état d’urgence à notre avis n’existent plus, le moment est venu de penser à sa suppression ? et installer un climat de confiance, de transparence, avec une volonté de dialogue réel avec les partenaires sociaux, et qui sera garante d’une stabilité concrète.

Pour le bureau le coordinateur national Mr Meriane Meziane