Journal "REsistance SOciale" N° 19
Octobre 2004
Mis en ligne le octobre 2004
Sommaire : Le mot de la Présidente/ Solidarité Internationale / Le MEDEF en avait rêvé, Raffarin a voulu le faire… mais ça n’a pas marché !/ Actualité Sociale/ Nico le petit frère ou le grand frère/ Syndicaliste et fier de l’être/

Le mot de la Présidente

Comme nous l’espérions, les deuxièmes Vendémiaires de Réso ont été un plein succès tant par la qualité des intervenants que par l’assistance nombreuse tout au long de cette journée. Merci à toutes celles et ceux d’entre vous qui ont fait le déplacement !

Il est vrai que l’avalanche de mauvaises nouvelles sur le front social ne peut qu’inciter tous ceux qui ne renoncent pas au progrès social à résister et à combattre ce libéralisme qui détruit tout sur son passage. On l’a encore vu ces dernières semaines avec le projet de loi dite de cohésion sociale qui mériterait mieux le nom de régression sociale. Malgré quelques reculs du gouvernement (rien ne dit d’ailleurs que ceux-ci seront confirmés par la majorité parlementaire), ce texte est une véritable atteinte aux droits des salariés avec notamment l’extension du champ du licenciement économique - qui a bien failli aller jusqu’aux licenciements boursiers - ou la difficulté accrue pour les recours - qui heureusement pourront être intentés au delà de six mois comme prévu initialement par le gouvernement. Sans la vigilance des organisations syndicales, pour une fois unanimes, nul doute que le résultat eut été encore pire ! Et pendant ce temps là, la droite multiplie les cadeaux aux plus riches, qu’il s’agisse du barème de l’impôt de solidarité sur la fortune, des emplois familiaux, de la redevance télé dont seront désormais exonérées les résidences secondaires …

Côté européen, le premier échec de la commission Barroso, rétoquée dans sa configuration initiale par le Parlement européen, n’empêchera sans doute pas les partisans de l’ultra-libéralisme de se retrouver en force au sein de cette commission. Si on ne pleurera pas le départ de Pascal Lamy, on ne peut qu’être inquiet des surenchères qui ne manqueront pas en faveur de toujours plus de libéralisme, toujours plus pour les entreprises, toujours moins pour les services publics et les salariés.

Oui, décidément, si Résistance Sociale n’existait pas il faudrait l’inventer ! Plus que jamais le dialogue entre représentants syndicaux, politiques et associatifs apparaît nécessaire pour construire demain les bases d’une alternative crédible susceptible d’offrir à nos concitoyens autre chose qu’une alternance sans lendemain.

La bataille pour ou contre le projet de constitution européenne, à laquelle Résistance Sociale prendra toute sa part aux côtés des partisans du non, va bien au delà d’un texte. C’est l’avenir de notre pays et de ses salariés qui est en question. C’est pourquoi, plus que jamais, nous vous invitons à nous rejoindre dans ce combat.

Marinette BACHE

Documents joints
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