Journal "REsistance SOciale" N° 21
Décembre 2004
Mis en ligne le décembre 2004
Sommaire : Le mot de la Présidente/ Solidarité Internationale / L’UD CGT Paris dit Non à la Constitution Européenne/ Pour que vive la Fonction Publique !/ Réforme de l’assurance-maladie : une bénédiction pour les assurances/ La conscience sociale est-elle soluble dans l’eau. ?/ Coup de Gueule/

Le mot de la Présidente

Ainsi donc ils auront été 41000 à s’exprimer contre la Constitution européenne lors du référendum interne au Parti Socialiste. 41000, ce n’est pas rien ! 41000 qui auront su, au delà des enjeux de pouvoir internes au PS prendre position sur le fonds et exprimer leur opposition à la construction libérale de l’Europe.

41000 qui veulent se retrouver en phase avec le rejet du libéralisme manifesté de toutes les façons possibles par la grande majorité du peuple français. 41000 qui ont su dire tout haut qu’ils étaient socialistes et que çà ne rimait pas avec casse du service public, privatisation, dérèglementation …

De leur côté, hormis FO, les organisations syndicales, empêtrées dans l’institutionnalisation de la Confédération Européenne des Syndicats, n’ont pas eu le courage de dire non à la constitution Giscard, qui remet pourtant en cause aussi bien les droits acquis des travailleurs par des décennies de lutte que le modèle social français. Heureusement cela n’empêche pas, à la base, de nombreux militants syndicaux de se prononcer pour le Non. En témoignent les nombreuses signatures que reçoivent les pétitions comme la récente position officielle de l’UD CGT de Paris.

Dans le pays, dans le peuple, partout chez les salariés, enfle donc le refus qu’on franchisse, sous l’alibi bien commode de la construction européenne, un nouveau pas vers la destruction du cadre salarial, de la protection sociale, de l’emploi au profit d’un libéralisme de plus en plus débridé et de patrons de plus en plus sans scrupules.

A Résistance Sociale nous nous en réjouissons ! Le débat autour de ce référendum va contribuer à reclasser la droite à droite et la gauche à gauche entraînant, et quelquefois malgré eux, organisations, partis et syndicats.

Bien sûr, nous ne serions pas contre la constitution européenne si elle n’était pas le meilleur outil des libéraux et une machine de guerre au service d’une minorité. Le problème – et de plus en plus de nos compatriotes le comprennent – c’est qu’elle ne peut pas être autre chose.

Voilà pourquoi le combat contre la constitution européenne est indissociable du combat contre l’évolution libérale de la gauche.

Marinette BACHE

Documents joints
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