Journal "REsistance SOciale" N° 24
Mars 2005
Mis en ligne le mars 2005
Sommaire : Le mot de la Présidente/ Solidarité Internationale/ Constitution Européenne : toutes les raisons de voter OUI ! Si, Si ! Lisez !!!/ Actualité sociale/ Optimisation façon MEDEF/ Le chômage au plus haut, les salaires des patrons et les profits des entreprises aussi…/ Coup de gueule/

Le mot de la Présidente

Après une fin d’hiver particulièrement rigoureuse, le printemps arrive à grands pas avec ses bourgeons et son ciel bleu. Est-ce pour cette raison que les salariés du public comme du privé, dont d’aucuns se plaisaient à souligner l’apathie il n’y a pas si longtemps, ont participé si massivement aux grèves et manifestations de ces dernières semaines pour défendre l’emploi et revendiquer une hausse des salaires ?

Est-ce pour cette raison que le gouvernement, hier encore si fermement arc-bouté sur la ligne bleue des baisses d’impôts et de la réduction du déficit, se découvre soudain la fibre sociale et trouve tout à coup des possibilités pour augmenter les salaires de la fonction publique et inciter les entreprises privées à en faire autant ?

N’est-ce pas plutôt la crainte que suscite pour la classe dirigeante l’échéance du référendum du 29 mai qui rend soudain chacun si fébrile ?

Il est vrai que, sondage après sondage, le camp du non à la constitution européenne ne cesse de marquer des points. Il apparaît de plus en plus clairement que l’électorat traditionnel de la gauche penche pour le non, au grand dam des partisans du oui au sein du PS qui ne savent plus à quel saint se vouer ou à quel mensonge s’accrocher pour tenter de faire croire que l’on peut voter pour la constitution libérale et être pour le progrès social. Le débat autour de la directive Bolkestein arrive, malheureusement pour eux, à point nommé pour faire comprendre à ceux qui auraient pu se laisser convaincre par ce discours quel est le véritable enjeu.

Certes, d’ici au 29 mai, le chemin est encore long pour parvenir à convaincre une majorité de nos concitoyens de dire non à ce traité Giscard, comme ils ont dit non à ce même Giscard en 1981, en portant François Mitterrand au pouvoir. Mais la tâche n’apparaît pas insurmontable, comme le montre un récent sondage qui place pour la première fois le Non en tête. Quel que soit le résultat, ce traité aura au moins eu un mérite : celui d’avoir permis qu’un débat s’instaure à gauche et que militants syndicalistes, politiques, associatifs recommencent à se parler et à se battre ensemble. Ce n’est qu’un premier pas mais qui en appellera d’autres, surtout si, comme nous l’espérons, le traité n’est pas adopté. Le succès de notre appel aux syndicalistes, d’ores et déjà signé par de nombreux militants syndicaux, montre que le travail que nous avons entrepris à Résistance Sociale rencontre un écho certain. Raison de plus pour persévérer et nous faire connaître encore davantage.

Marinette BACHE

Documents joints
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