Algérie : Communique du bureau national du SNAPEST (Syndicat National Autonome des Professeurs de l’Enseignement Secondaire et Technique)
Mis en ligne le 16 septembre 2010

Le bureau national du SNAPEST s’est réuni le mardi14 septembre 2010 pour discuter de l’évaluation de la rentrée scolaire et sociale. Le bureau national constate avec amertume, l’absence de l’autorité de l’état face aux spéculateurs de tout bord, qui fait que les pères de famille ne savent pas à quel saint se vouer. Face à la paupérisation croissante et pour atténuer la fronde sociale les pouvoirs publiques ont crées la compensation des prix, malheureusement mal maîtrisée elle n’arrive toujours pas aux véritables nécessiteux.

A titre d’exemple en 2007-2008 les statistiques économiques donnent 10 milliards de dollars pour la compensation des prix qui n’est qu’une mesure de gestion facile. La croissance économique hors hydrocarbure n’est toujours pas aux rendez-vous, alors que c’est elle qui peut assurer une justice sociale et la stabilité de notre société.

Le bureau national remarque encore une fois :

- Que tant qu il n y a pas de politique économique productive de richesse hors hydrocarbures, toute aide et toute augmentation sera absorbée par l’inflation, on peut dire sans se tromper qu’un certain pourcentage des dernières augmentations est déjà ingurgite par l’inflation.

- Le bureau national regrette la rupture du contrat de travail du ministère avec les partenaires sociaux à cause de la grève du mois de février 2010, qui est inutile de le rappeler est un droit indéniable reconnu par la constitution en vigueur dans notre pays.

- Le bureau national demande au ministère de l’éducation à la place des menaces brandies d’ouvrir un dialogue sérieux avec les partenaires sociaux pour :

1- Prendre en charge le dossier des œuvres sociales et de la médecine de travail.

2- Le droit à la retraite anticipée, diminution du nombre d’années de travail vue la pénibilité de la fonction avec calcul de la retraite à 100% en fonction du meilleur salaire mensuel.

3- Le droit à l’accession au logement de fonction social pour tous les enseignants vue que celui-ci est un moyen pédagogique d’accompagnement

4- Le relèvement de l’indemnité dérisoire de l’heure supplémentaire.

5- Revoir les programmes enseignés et le volume horaire du PES.

6- La participation aux discutions du code de travail avant son élaboration.

7- Revoir les articles (classes à plus de 30 élèves) sur lesquels sont élaborés les cartes scolaires pour mettre fin au surnombre voulu dans certains cas des enseignants et à la déstabilisation des établissements.

8-Prendre en charge les problèmes des enseignants du Sud.

9- Régularisation des indemnités inhérentes au coordinateur de matière et responsabilités des classes.

Le SNAPEST ne veut pas glisser dans la confusion et l’affaissement pour tomber dans l’apathie, la confusion, nous sommes conscients des enjeux, nous sommes conscients des objectifs syndicaux à atteindre, et à toute injustice de la part de l’administration publique nous répondrons par une action syndicale sur le terrain. Le bureau national du SNAPEST souhaite à tous les fonctionnaires de l’éducation une bonne reprise.

Le coordinateur national mr. : MERIANE MEZIANE