Soyons solidaires des écrivains et journalistes interdits d’expression en Algérie
Transmis par notre ami Bouroui Mokhetar
Mis en ligne le 7 novembre 2008
Chers amis, De graves atteintes aux libertés d’expression et de publication ont été commises par les autorités algériennes lors du dernier Salon du livre à Alger. En signant la pétition qui accompagne ce message vous apporterez un concours précieux à la lutte pour la sauvegarde des libertés individuelles an Algérie. Aujourd’hui des écrivains, des journalistes et des éditeurs sont interdits de parole ou de publication injustement. Merci pour votre action solidaire.

Si vous acceptez de signer la pétition merci d’indiquer vos noms, qualité et adresse E-mail au contact suivant : petitionsila2008@gmail.com

Texte de la pétition pour la liberté d’expression en Algérie

PETITION

Une succession de faits graves se sont déroulés lors du 13ème Salon international du livre d’Alger Après le scandale de la fermeture du stand des éditions INAS et l’interdiction du livre « Les geôles d’Alger » au 12ème SILA en 2007, le dernier livre de Mohamed Benchicou « Journal d’un homme libre » a été interdit d’imprimerie en violation de toute loi ou règlement. Cette année, des dizaines de livres dont ceux de Boualem Sansal, de Salim Bachi , des Editions La Découverte sont interdits de vente. Ces décisions administratives ont été prises en violation de la constitution et des lois algériennes qui protègent les droits élémentaires des citoyens et la liberté d’expression et de publication. De plus, le directeur général de la Bibliothèque national a été limogé, le jour même de l’inauguration du salon du livre, au prétexte qu’il aurait délivré un dépôt légal ou invité le poète syrien Adonis, de renommée mondiale. Ces actes sont des abus de pouvoir ou des voies de fait. Madame la ministre de la culture, lorsqu’elle proclame publiquement avoir pris la responsabilité de censurer et d’interdire l’impression d’un livre, foule aux pieds toutes les lois de ce pays. • Elle cause un préjudice grave à sa qualité de ministre de la culture qui a le devoir absolu de protéger la liberté de création et d’expression, • elle profane l’Etat de droit embryonnaire, • elle s’autorise à interdire des livres sans passer par la justice, • elle s’arroge le droit de « faire justice » elle–même, • elle banalise un acte de nature totalitaire, • elle viole arbitrairement la propriété intellectuelle, • elle bafoue la Constitution qui garantit la défense de la liberté face aux abus du pouvoir. Les signataires, inquiets de la généralisation des actes de censure et d’interdiction qui frappent les artistes et intellectuels en Algérie, • Dénoncent l’inacceptable violation dont s’est rendue coupable une ministre de la République qui piétine les lois en voulant rendre justice elle-même. • Condamnent toute interdiction administrative des livres et de tout produit culturel et exigent le respect des lois et procédures qui régissent la liberté d’expression et de publication. • Expriment leur soutien moral à toutes les personnes victimes de la répression intellectuelle.